Pourquoi la séparation de Téléphone ? Un groupe qui s’est « débranché »
Ah, Téléphone ! Le nom suffit à déclencher une vague de souvenirs chez les amateurs de rock français. Des concerts endiablés, des chansons qui ont marqué toute une génération, une énergie brute et communicative… Mais comme toute bonne histoire, celle de Téléphone a connu un chapitre final. Un chapitre qui a laissé des fans désemparés et qui a alimenté bien des spéculations.
Alors, pourquoi Téléphone s’est-il séparé en 1986 ? On pourrait résumer la situation à un simple « différends artistiques » et « tensions internes », mais comme tout bon dramedy français, l’histoire de Téléphone est bien plus complexe et savoureuse que ça.
Le guitariste Louis Bertignac, l’instigateur du « débranchage »
C’est Louis Bertignac, le guitariste du groupe, qui a tiré la première corde de la séparation. Dans son autobiographie « Jolie petite histoire », il explique avoir senti que « c’était moins bien qu’avant ». Un sentiment qui doit faire frémir tous les fans de la première heure. Imaginez, la puissance musicale de Téléphone, cette énergie qui faisait vibrer les stades, cette alchimie unique, tout ça en train de s’éteindre ? Difficile à accepter.
Des conflits internes qui ont fait « disjoncter » le groupe
D’après Bertignac, ce ne sont pas des disputes de bac à sable qui ont fait dérailler le train Téléphone. Il parle de divergences artistiques, de visions différentes sur la direction musicale du groupe. On comprend que les ego de ces musiciens talentueux ont pu se heurter, les envies de chacun se sont peut-être croisée et le groupe a fini par se « débrancher » de sa propre énergie.
Corinne Marienneau, l’ex-bassiste, met le doigt sur la « tension »
Corinne Marienneau, l’ex-bassiste de Téléphone, a une vision plutôt « brutale » de la situation. Elle n’hésite pas à accuser Jean-Louis Aubert, le leader charismatique du groupe, d’avoir « bloqué » plusieurs reformations. Elle évoque un besoin de contrôle de la part d’Aubert, qui aurait fait de lui un « chef d’orchestre » plutôt qu’un membre d’un groupe. Un « chef d’orchestre » qui aurait peut-être « étouffé » l’inspiration et la liberté de ses musiciens.
Les « Insus », un retour « éphémère » et « insupportable »
Alors que les fans se sont mis à rêver d’une reformation de Téléphone, un concert surprise a eu lieu en 2015, sous le nom « Les Insus ». Une tentative de « rebranchage » ? Pas vraiment. Les trois membres restants se sont réunis pour un concert unique, un événement qui a déclenché une vague de nostalgie, mais qui n’a pas été suivi d’une reformation officielle. Le nom même « Les Insus » – un jeu de mots sur « insupportable » et « portable » – est un clin d’œil ironique, presque cynique. Une manière de dire: « On est là, mais on n’est pas vraiment là. »
Pourquoi Téléphone s’est-il séparé ? Une question qui ne sera jamais totalement résolue
La séparation de Téléphone reste un mystère, un puzzle dont les pièces sont éparpillées. Un cocktail explosif de créativité, d’ego, de tensions, de visions divergentes… On peut essayer de comprendre, de décrypter, de reconstruire l’histoire, mais la vérité est que chaque membre a sa propre version des faits.
S’il y a une chose de certaine, c’est que la séparation de Téléphone a été un moment charnière, un « débranchage » brutal qui a laissé les fans perplexes. Mais la musique de Téléphone est toujours là, elle continue de vibrer, de résonner, de nous rappeler une époque où le rock français était au sommet de sa puissance. Et c’est peut-être ça, le plus important.
Quelques réflexions sur l’héritage de Téléphone
Même si Téléphone n’existe plus en tant que groupe, son héritage est indéniable. Sa musique a marqué toute une génération, a influencé des artistes, a inspiré des jeunes musiciens. Et même si les tensions et les conflits ont mené à la séparation, il est important de se rappeler que Téléphone a été bien plus qu’un simple groupe de rock. C’était un phénomène, un mouvement, un symbole d’une époque.
Et pour terminer, un petit mot sur le « débranchage »
La séparation de Téléphone nous rappelle que même les groupes les plus iconiques, les plus puissants, peuvent un jour se « débrancher ». Que la vie est un mouvement constant, que les choses changent, que les relations évoluent, que les rêves se transforment. Mais l’héritage, lui, reste. Comme un souvenir gravé dans nos mémoires, une chanson qui nous revient en tête, un concert qui nous transporte dans une autre époque.
Alors, la prochaine fois que vous entendrez une chanson de Téléphone, n’oubliez pas de vous remémorer cette histoire, cette énergie, ce groupe qui a marqué à jamais l’histoire du rock français. Et peut-être, qui sait, que les « Insus » reviendront un jour, pour un concert surprise, un « rebranchage » éphémère, un moment de nostalgie qui nous ramènera à l’époque où Téléphone était au sommet de sa gloire.